La série « Reconstitution du vignoble français » naît le jour où, retrouvant de vieux titres boursiers achetés par mes bisaïeux après les ravages causés par le phylloxéra à la fin du XIXème siècle, je lis avec intérêt le gros ouvrage de Roger Dion "Histoire de la vigne et du vin en France" (Flammarion 1959). Ma démarche se double alors d’une réflexion sur l’idée de ruine mais aussi de fermentation et de pourriture noble.
C’est en raclant, collant, arrachant, appliquant des glacis ou déchirant en lambeaux des pastels originaux qui sont recomposés après avoir été délavés dans des bains d'eau et de colle, que je restitue des strates de mémoire.
Une mémoire qui se veut critique en tenant à distance l’estampille dérisoire de la banque et du capital, ces petits coupons de papier, titres au porteur qui ne rapportèrent rien et qui allaient finir noyés au fond d’une cave inondée.
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